Syndicat Mixte d’Elimination des Déchets (SMED)

Voici un extrait provenant de leur site : www.smed06.fr

Procédé compostage

 Un procédé naturel de valorisation

30% de nos déchets sont compostables et pourtant nous les jetons dans les ordures ménagères alors qu’ils sont valorisables par le biais du compostage.


Le compostage domestique


Le compostage est un procédé biologique de valorisation des matières organiques en amendement organique : le compost.


Il y a 3 paramètres indispensables au compostage : la matière organique, l’humidité et l’air.


Les déchets compostables


– Les déchets végétaux verts : résidus de fruits et légumes (épluchures par exemple), déchets végétaux type feuilles vertes, gazon, plantes d’intérieur (non malades)… On les appelle les déchets azotés.


– Les déchets végétaux non verts : branches, feuilles mortes, paille, … On les appelle les déchets carbonés.


– Le papier et le carton non imprimés


– Les tissus 100% naturels


– Les coquilles : d’œuf et de noix


– Les cendres et sciures


L’objectif est une fermentation aérobie de ces déchets, dans des conditions particulières. Il y a divers moyens de faire du compost : à l’air libre, dans un « digesteur » (bac à compost), en tas, dans une fosse (attention à l’aération), …


Le procédé


La première phase du compostage est la fermentation aérobie (présence d’oxygène) qui permet d’obtenir un compost frais. Cette fermentation doit atteindre entre 50 et 70°C. Les matières organiques se décomposent grâce aux bactéries.


La seconde phase est aussi une fermentation mais à température moins élevée, c’est-à-dire entre 35 et 45°C. Elle va permettre de faire mûrir le compost et de l’enrichir en humus. On va alors voir apparaître des champignons.


L’aération est un élément indispensable au compostage : elle permet de prolonger la fermentation. Sans air, le compost se putréfie et devient nauséabond. L’oxygène doit occuper au moins 50% du volume total.


L’humidité est aussi un élément indispensable. Elle est liée à l’aération. La fermentation faisant monter la température, l’eau s’évapore. Il faut donc arroser le compost lorsque c’est nécessaire. L’objectif est de maintenir un taux d’humidité de 50 à 70%. Il faut protéger la décomposition des déchets des variations climatiques extrêmes : forte pluie, grande chaleur, …


La fin du compostage


Un compost de bonne qualité est un compost dont les composants organiques sont stables et moins agressifs. On ne l’utilisera pas de la même manière en fonction de son niveau de maturation. Il est primordial de s’assurer de la qualité de son compost avant de l’utiliser (risque de phytotoxicité) et de l’utiliser en mélange sinon il risque de brûler les plantes.


Un compost de 2 semaines environ pourra servir en agriculture ou jardinage comme couche de protection du sol (paillage ou mulching).


Un compost en fin de fermentation (6 mois à 1 an) pourra être utilisé comme engrais. On peut s’assurer de sa qualité en l’observant : il doit avoir une texture fine et friable, être homogène, sombre et sentir comme la terre des sous-bois. Par précaution, on pourra le tester de la manière suivante : en semant des graines de cresson alénois (Lepidium Sativum) ou de laitue (Lactuca Sativa) directement sur le compost, humidifié auparavant, et dans un bocal hermétique. Après 3 jours, on peut apprécier la qualité du compost au vu de l’avancée de la germination.


Pour utiliser le compost comme substrat de culture, il faudra opter pour une maturation de longue durée.


Les propriétés du compost


– propriétés physiques : stabilisation, aération et lutte contre l’érosion


– propriétés chimiques : fertilisation et enrichissement en oligo-éléments


– propriétés biologiques : renforcement de la résistance des plantes et de l’activité biologique des sols.


Le compostage à grande échelle


Le SMED a un projet de Centre de Valorisation Organique (compostage de la part putrescible contenue dans les ordures ménagères). Pour plus de détails, consultez le projet CVO du Broc.


Présentation


Une Installation de Stockage de Déchets Non Dangereux (ISDND) va être conçue pour recevoir les refus du centre de valorisation organique. Elle sera implantée sur la commune de Massoins (Communauté de Communes des Vallées d’Azur).


Le procédé


Tous les déchets qui ne pourront pas être valorisés lors de la fabrication du compost y seront dirigés. Ces déchets secs seront mis en balles avant d’être stockés de la même manière que celle explicitée dans la rubrique Enfouissement.


Les avantages


Par rapport au fonctionnement habituel d’une ISDND, le projet de Massoins présente plusieurs avantages :


– il n’y aura pas d’envol car les déchets seront préalablement mis en balles. Les oiseaux et autres animaux habituellement susceptibles d’être attirés par les déchets ne le seront donc pas ;


– il n’y aura pas d’effluves odorants puisque les matières organiques putrescibles auront été dégradées avant leur enfouissement ;


– il n’y aura pas (ou peu) de biogaz puisque les matières organiques à l’origine de cette production de biogaz, auront été transformées en compost ;


– il n’y aura que très peu de lixiviats (liquide résiduel provenant des déchets) ce qui allégera le traitement ;


– il n’y aura pas d’engin supplémentaire à prévoir sur le site pour compacter les déchets puisqu’ils auront déjà été mis en balles avant d’y être déposés.

Enfouissement

    La définition

Une Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND) est un centre dans lequel on enfouit les déchets ultimes, c’est-à-dire les déchets qui ne peuvent plus être réduits d’avantage (toute matière valorisable a été récupérée). Il s’agit d’une Installation Classée pour la Protection de l’Environnement (ICPE) soumise à autorisation et reglementée.


Le procédé


Des casiers, dans lesquels on déverse les déchets, sont creusés dans le sol. Le volume de ces casiers est délimité par une digue périmétrique stable étanche dont la géométrie permet d’éviter le transfert et le débordement de lixiviats d’un casier à l’autre. La perméabilité doit être inférieure à 10-9 m/s sur au moins un mètre d’épaisseur et inférieure à 10-6 m/s sur au moins 5 mètres. Le fond et les flans des casiers sont munis d’une géo membrane surmontée d’une couche de drainage. Pour limiter l’action de l’eau sur les déchets et donc diminuer la production de lixiviats (liquide résiduel provenant des déchets), des fossés captent et détournent les eaux pluviales. Les lixiviats collectés par le système d’étanchéité et de drainage sont traités par une installation interne ou externe. Le biogaz (gaz produit par la fermentation des déchets organiques) est récupéré. Lorsque l’installation est optimale, le biogaz est transformé en énergie.


La fin du procédé


Une fois la capacité maximale atteinte, on procède à la fermeture des cellules en privilégiant un recouvrement qui encourage l’apparition de la végétation.


Le SMED a pour projet de construire une Installation de Stockage des Déchets Non Dangereux (ISDND). Pour plus de détails, consultez le projet ISDND de Massoins.

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