Simulation d’alerte Tsunami le vendredi 3 novembre 2023

Les sept départements côtiers et la Corse vont participer, vendredi 3 novembre, à une simulation d’alerte tsunami en Méditerranée.

Le but est de tester le déclenchement du système d’alerte et d’information FR-Alert sur le littoral.

Vendredi 3 novembre 2023, dans le cadre de la journée mondiale de sensibilisation au risque tsunami, la préfecture de la zone de défense et de sécurité Sud organise un test du système d’alerte et d’information FR-Alert. Il concernera les neuf départements littoraux qui pourraient être impactés par un tsunami.

Cet exercice est organisé en lien avec les neuf préfectures des Alpes-Maritimes, du Var, des
Bouches-du-Rhône, du Gard, de l’Hérault, de l’Aude, des Pyrénées-Orientales, de la Haute-Corse et de la Corse-du-Sud, la direction générale de la sécurité civile et de la gestion des crises (DGSCGC), la direction de la transformation numérique (DTNUM), le centre national d’alerte aux tsunamis (CENALT) et une équipe de chercheurs de l’université d’Avignon.

De nombreux départements ont réalisé un ou plusieurs exercices depuis mai 2022. A la date du 30 octobre 2023, 84 exercices FR-Alert (météo, risque technologique, chimique, séisme, accident ferroviaire ou encore tsunami) auront ainsi été réalisés sur l’ensemble du territoire.


Une zone test dans le Gard
L’exercice se déroulera entre 10h et 10h30, en configuration d’état-major, c’est-à-dire sur table, à l’exception d’une zone test au Grau-du-Roi, dans le Gard, dans laquelle des étudiants de l’université d’Avignon seront déployés afin d’y faire des observations.

Cet exercice a trois objectifs principaux :

  • tester la chaîne d’alerte:
  • sensibiliser la population à la réception d’une alerte sur smartphone et rappeler les réflexes à
    adopter :
  • évaluer les réactions des destinataires de l’alerte.

Deux liens seront intégrés dans le message d’alerte aux populations diffusé via FR-Alert :

  1.  diffusé en interne aux communes du littoral, permettra de cartographier la réception (ou non) des notifications dans la zone terrestre potentiellement impactée.
  2. un lien renverra à un questionnaire de retour d’expérience permettant de recueillir l’avis des publics recevant les notifications.

Les consignes à la population :
Cet exercice « sur table » n’appelle aucune action ou réaction des destinataires civils de l’alerte (indépendamment de la possibilité de répondre au questionnaire).

– Ne pas contacter les forces de l’ordre (17), les services de secours (15, 18 et 112), ni les standards téléphoniques des préfectures de département et mairies concernées.
– Ne pas relayer de fausses rumeurs ou de fausses informations sur les réseaux sociaux.

Un message de début d’exercice et un autre de fin d’exercice seront publiés vendredi 3 novembre au matin sur les réseaux sociaux des préfectures concernées.

Le risque tsunami en Méditerranée
Un exercice d’alerte tsunami similaire a été mené vendredi 13 octobre à Frontignan, dans l’Hérault, via le dispositif FR-Alert.

Matthieu Péroche, géographe à l’université Paul-Valéry de Montpellier, a disséqué pour France 3 Occitanie, le risque de voir déferler un raz-de-marée sur les côtes du golfe du Lion.

Quels conseils donneriez-vous aux personnes confrontées à une alerte tsunami ?

Matthieu Péroche : « Le premier conseil serait d’être attentif aux signes annonciateurs : retrait anormal de la mer, grondement, ressenti de séisme… Les personnes doivent ensuite s’éloigner à plus de 200 mètres des côtes. Elles peuvent aussi se mettre à l’abri à plus de cinq mètres d’altitude, ou en haut d’un immeuble d’au moins deux étages. Pour les personnes qui seraient déjà en mer, la consigne est de prendre le large le plus rapidement possible, en s’éloignant du bord de mer ».

Quels sont les risques d’un tsunami en Occitanie ?

M.P. : « Il y a plusieurs failles qui pourraient impacter l’Occitanie, mais la région ne devrait pas être la plus exposée. L’une des failles est au nord de l’Algérie. Pour le secteur, cela pourrait aller jusqu’à submerger les terres les moins élevées par rapport au niveau de la mer. Si cela venait d’Italie, cela pourrait couler de petites embarcations ou casser des amarres, mais ne devrait pas faire d’autres types de dégâts. L’Unesco a dit qu’il y avait près de 100% de chance que la Méditerranée soit touchée par un tsunami dans les trente prochaines années. Cette statistique est vraie, mais elle concerne l’ensemble de la Méditerranée et donc pas uniquement la France. L’Occitanie ne fait pas partie des régions les plus à risque. Il y a également souvent une surestimation de la hauteur de l’eau en cas de tsunami en Occitanie de la part des habitants. On s’imagine des vagues de 10 à 15 mètres, mais cela ne dépasserait a priori pas 3 à 5 mètres ».

 

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